Allegro Assai

Opéra & Cabaret Lyrique

Le Mariage Secret - Ensemble

L'idée

Un dramma giocoso (un joyeux drame) de Domenico Cimarosa dont le livret est inspiré de M. Muller (traduit et adapté au français de G. Bertati) qui s’inscrit dans la continuité de nos cabarets et dans la droite ligne de Rossini et de Mozart.

Un mariage secret qui mène à des quiproquos et des fiançailles impossibles : voici les ingrédients de ce nouveau cabaret fait de bonnes farces aux multiples rebondissements.

Le clip

Le dramma giocoso

C’est un genre lyrique né en Italie vers la moitié du XVIIIe siècle. Le terme est utilisé pour la première fois par Giovanni Cosimo Villifranchi en préface à son oeuvre comique "L’Ipocondriaco". Carlo Goldoni l’emploie ensuite régulièrement à partir de 1748. Il est composé d’une intrigue sentimentale ou pathétique dont la fin est toujours heureuse. On est entre l’opera seria et l’opera buffa. Il s’agit d’un genre issu de la tradition de l’opéra napolitain. On cite également comme compositeurs du genre : Baldassarre Galuppi, Niccolò Piccinni, Antonio Salieri ou Franz Joseph Haydn. Les dramma giocoso restés les plus célèbres sont Don Giovanni, Così fan tutte de Mozart et La Cenerentola de Rossini.

Le Mariage Secret

Un dramma giocoso, version réduite d'après Il Matrimonio Segreto

Livret de M. Muller, traduction de G. Bertati, adaptation par Allegro Assai

Musique

Domenico Cimarosa

Direction musicale

David Jackson

Mise en scène

Yaël Bacry

Durée du spectacle

1h30

Production

Allegro Assai – 2015

Affiche Le Mariage Secret

Distribution

Signor Geronimo, un riche marchand de Bologne

Jacques Houbart

Carolina, sa fille cadette, épouse secrète de Paolino

Delphine Bernard

Lisetta, sa fille aînée, fiancée au comte Robinson

Christine Baricault

Fidalma, sa soeur, riche veuve

Salmi Elahi

Paolino, son jeune secrétaire et mari de Carolina

Pierre Blanalt

Comte Robinson, noble anglais

Joachim Michel

L'intrigue

Bologne au XVIIIème siècle, Paolino et Carolina, en proie à un coup de foudre, se sont mariés en secret depuis deux mois et, partagés entre l'anxiété et le subterfuge, s’adorent sans pouvoir s’appartenir, ce qui accroît leur tendresse et leur ardeur.

Trois obstacles se dressent sur leur route : un père qui sait mieux que ses filles où réside "son" intérêt, un comte qui tombe sous le charme de la cadette alors qu'il est fiancé à la soeur aînée, une tante qui se prend de vouloir épouser le "mari secret" de sa nièce. S'ensuit une série d'événements qui auraient pu envoyer Carolina au couvent… Paolino veut persuader son épouse secrète à fuir, mais elle hésite, torturée par mille douleurs.

Autour des deux amants, gravite une petite foule de personnages typiques de la comédie du XVIIIème siècle : Geronimo, le père de Carolina, sourd, marchand cupide et riche (il est le patron de Paolino) ; le comte Robinson, riche prétendant anglais ; Lisette, soeur aînée de Carolina, au tempérament espiègle, ambitieuse, acerbe et maligne (et destinée par son père à épouser le comte Robinson) ; la tante Fidalma, riche veuve qui a investi son capital dans les entreprises de son frère Geronimo, également prise d’une passion dévorante pour le jeune Paolino.

Le comte Robinson, qui, selon les plans de Paolino, doit se marier avec Lisette, tombe amoureux de Carolina dès qu’il la voit et l'autre ne veut pas le savoir. Geronimo proteste, mais Robinson lui propose de renoncer à la moitié de la dot s’il lui donne la main de Carolina au lieu de celle de Lisette. La colère de Lisette et les déclarations d'amour de Fidalma à Paolino compliquent les choses encore plus, et en conséquence, ils décident alors de s’enfuir. Mais la fuite ne réussit pas, car tout est découvert, mais heureusement, tout s'arrange dans une fin heureuse.

Le Mariage Secret - Delphine et Pierre

Domenico Cimarosa

Domenico Cimarosa est né à Aversa, près de Naples, le 17 décembre 1749. Ses parents, un maçon et une lavandière, s’installent à Naples en 1756. Son père meurt d’un accident de travail et il se réfugie avec sa mère au monastère de San Severo de Padri où il va à l’école. Il est initié à la musique par l’organiste du couvent.

Ses prédispositions à la musique font qu’en 1761, il est admis au conservatoire de Santa Maria di Loreto où il reste onze ans. Il étudie avec Gennaro Manna, Sacchini, Fenaroli et Piccinni. Il aborde le chant avec le castrat Giuseppe Aprile qui sera d’ailleurs un interprète de ses compositions. Il compose des motets et des messes, puis une commedia per musica "Stravaganze del Conte", créée au Teatro dei Fiorentini à Naples en 1772, qui sera son premier succès.

En 1777, "Le Tre Amanti" et en 1779, "L’Italiana in Londra" le font connaître à Rome, Milan, Venise et Turin. Invité à Saint-Petersbourg en 1787 par Catherine II, il y devient maître de chapelle de 1787 à 1791 après être s’être produit à Florence, Parme, Vienne et Varsovie. Cimarosa passe trois mois à Varsovie et il reçoit à Vienne une commande de l’empereur Leopold II, "Il Matrimonio Segreto". Retour à Naples en 1792, comme maître de chapelle. Il est à son époque le plus engagé politiquement des musiciens italiens, et il compose un hymne patriotique pour célébrer l’avènement de la République après l’entrée des troupes françaises à Naples en 1799. Ferdinand IV remonte sur le trône peu de temps après et le compositeur est emprisonné et condamné à mort, sentence à laquelle il échappe grâce à des amis influents. Libéré, il se réfugie à Venise où il obtient la direction d’un petit choeur. Il meurt à Venise le 11 janvier 1801 d’une inflammation des intestins. Son dernier opéra, "Artemizia", reste inachevé.